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Archives scientifiques et fonds ancien

La bibliothèque conserve plusieurs fonds d'archives de mathématiciens et de physiciens.
Le fonds ancien de la bibliothèque compte plus de 800 ouvrages datant essentiellement des XVIIe et XVIIIe siècles.

Archives scientifiques

Cette liste représente les fonds d'archives traités ou en cours de traitement. Ils sont uniquement accessibles sur demande justifiée auprès de la ou du responsable de la bibliothèque.

Né le 25 février 1921 à Saint-Denis et mort le 27 septembre 1986. Paul Belgodère est un mathématicien et bibliothécaire français.

Ancien élève de l'École normale supérieure (section sciences, promotion 1940), il obtint l'agrégation de mathématiques où il fut reçu troisième en 1942 avant d'obtenir un diplôme supérieur de bibliothécaire en 1953.

Il fut secrétaire-général et bibliothécaire en chef de l'Institut Henri Poincaré à partir de 1954 et ce jusqu'à sa propre mort en 1986. Pendant cette longue période, il augmenta considérablement les collections de la bibliothèque de l'institut, faisant passer le nombre d’ouvrages de 3 000 à 23 000 et celui des périodiques de 120 à 250. La bibliothèque connut dès lors une renommée internationale. Il participa par ailleurs à de nombreuses publications mathématiques.

Localisation : Réserve sous-sol R41

Volumétrie : 4 cartons

André Bloch est né dans le Doubs, d'une famille juive. Selon l'un de ses professeurs, Georges Valiron, André Bloch était dans la même classe que son jeune frère Georges en octobre 1910. Valiron pensait que Georges était plus doué qu'André, qui termina dernier de la classe par manque de préparation. Par chance, un autre de ses professeurs, Ernest Vessiot, lui accorda un oral de rattrapage pour ne pas redoubler. L'examen convainquit Vessiot, et André ainsi que son frère Georges entrèrent à l'École polytechnique en 1912. Les deux frères servirent l'armée durant la Première Guerre mondiale, ce qui leur a laissé le temps d'étudier seulement un an à Polytechnique.
Durant la Première Guerre mondiale, André fut second-lieutenant d'artillerie dans le régiment d'Édouard de Castelnau à Nancy. Lui et son frère furent également blessés durant cette guerre : André fut blessé devant un poste de garde allemand et Georges subit une blessure à la tête qui lui coûta un œil. Georges étant libéré de son service, il revint à l'École polytechnique le 7 octobre 1917. André, cependant, fut admis en convalescence, mais pas libéré de ses fonctions.
Le 17 novembre 1917, André, alors en congé de convalescence, tue son frère Georges, sa tante ainsi que son oncle. Plusieurs motifs sont donnés par des mathématiciens pour le crime de Bloch. Selon ses propres dires rapportés par Henri Baruk, Bloch aurait procédé à un acte eugénique, afin d'éliminer les branches de sa famille touchées par la maladie mentale. (Source : Wikipedia)

« La section française de l'Union Mathématique International n'ayant pas donné suite à son projet de publication des oeuvres d'André Bloch, il m'a paru utile de conserver les documents que j'avais préparés en vue de cette publication et d'en déposer une copie à l'École Polytechnique, le dossier original restant à l'Institut Henri Poincaré. La plupart de ces documents m'ont été remis par Henri Cartan ; je les ai complétés par quelques renseignements recueillis au cours d'entretiens que j'ai eus avec le Professeur Baruk, médecin soignant d'André Bloch à Saint Maurice, et avec John Nicoletis, camarade de promotion d'André et Georges Bloch, maintenant décédé. » Jacqueline Ferrand, Professeur honoraire de l'Université Pierre et Marie Curie

• Historique de conservation : fonds constitué par Jacqueline Ferrand et déposé à la bibliothèque de l'Institut Henri Poincaré probablement au tout début des années 1990.

Instrument de recherche : en ligne sur Calames

Localisation : Salle Paul Belgodère

Cote : 7HA

Volumétrie : 1 boîte de conservation

Couverture : 1920-1987

Localisation : Salle Paul Belgodère

Volumétrie : 1 carton + dossiers

Le fonds d'archives Émile Borel a été trouvé en 1988 par Jean Lefebvre, alors professeur honoraire à l'université Paris-Sud, dans les sous-sols de l'Institut Henri Poincaré, à l'occasion de travaux de rénovation du bâtiment Borel. Denise Lardeux, alors bibliothécaire en chef honoraire de l'IHP, s'est appliquée avec beaucoup de patience à classer, estampiller et faire un répertoire sommaire de ces archives précieuses qui se trouvaient en assez grand désordre. Hélène Nocton, alors bibliothécaire en fonction à l'IHP, a veillé à la conservation de ce fonds inestimable.
 
En 1998, l'IHP a consenti à transférer ce fonds aux Archives de l'Académie des sciences, dont l'inventaire est disponible ici.

AHP

Né le 19 décembre 1854 à Saint-Martin-lès-Melle (Deux-Sèvres) et décédé le 16 juin 1948 à Paris. Il est un mathématicien et physicien français.

Localisation : Réserve mezzanine

Né le 7 août 1889 à Sèvres (Hauts-de-Seine) et décédé le 4 octobre 1969 à New York (États-Unis d'Amérique). Il est essentiellement connu pour ses travaux en mécanique quantique et en physique du solide. Il a notamment travaillé sur la théorie des ondes et la théorie de l'information.

Il est l'héritier d'une grande lignée de scientifiques (son père et son grand-père occupèrent avant lui une chaire de professeur au Collège de France), Léon Brillouin était le fils de Marcel Brillouin, le petit-fils d’Éleuthère Mascart et l'arrière-petit-fils de Charles Briot.

Localisation : Réserve mezzanine

Henri Brocard (1845-1922) est un mathématicien français né dans la commune meusienne de Vignot. Il fait partie de la promotion 1865-1867 de Polytechnique et passe une majeure partie de sa carrière militaire en Algérie coloniale. Travailleur acharné, il collabore à diverses revues mathématiques, et en particulier L’Intermédiaire des mathématiciens et Les Nouvelles Annales des Mathématiques. En plus de ses travaux sur la nouvelle géométrie du triangle, il travaille sur la méthodologie en bibliographie et écrit des ouvrages de vulgarisation scientifique. Il passera ses derniers jours à Bar-le-Duc, continuant à collaborer à des revues scientifiques.

Historique de conservation : Les archives d'Henri Brocard ont été récupérées à sa mort par André Gérardin, mathématicien nancéeen. Ami et collègue de Paul Belgodère, bibliothécaire de l'IHP, A. Gérardin travaille après la Seconde Guerre Mondiale avec lui en qualité d’archiviste à « l’Intermédiaire des Recherches mathématiques ». P. Belgodère acquiert en viager les divers fonds d'archives conservés par A. Gérardin, ainsi que ses archives personnelles. Les archives d’Henri Brocard ont donc très probablement été transférées du giron privé d’A. Gérardin au giron public de l’IHP entre 1945 et 1953.

Instrument de recherche : en ligne sur Calames

Localisation : Salle Paul Belgodère

Cote : 4HA

Volumétrie : environ 2 m.l. - 26 boîtes de conservation

Couverture : 1862-1922

Né en 1942, Bernard Bru choisit d’étudier les mathématiques appliquées à la Faculté des Sciences de Paris et soutient une thèse de troisième cycle sur l’invariance en reconnaissance des structures. C’est ce sujet qui le guide, alors maître assistant à la chaire des probabilités, à être invité à l’université Brown aux Etats-Unis, celle-ci comportant en son sein un laboratoire dédié.
Revenu à Paris en 1968, il séjourne ensuite deux ans à Constantine en Algérie, où il donne pour la première fois des conférences d’histoire des sciences. Il passe sa thèse d’État en 1982 sur les espaces ordonnés de variables aléatoires. Parfois en collaboration avec son épouse Marie-France née Dulac, Bernard Bru se spécialise dans les probabilités et plus particulièrement leur place dans l’histoire des sciences. Il analyse, réédite et commente les travaux de mathématiciens de l’époque moderne et contemporaines sur ce sujet : les Bernoulli, D’Alembert, Laplace, Condorcet, Cournot, Bienaymé, Borel, Fréchet…
En 1983 il fonde avec Ernest Coumet et Marc Barbut le séminaire d'Histoire du Calcul des Probabilités et de la Statistique à l’EHESS. Il demeure aussi célèbre dans la communauté mathématique pour avoir ouvert et préparé la publication scientifique avec Marc Yor du pli cacheté 11-668 envoyé en 1940 par Wolfgang Döblin à l’Académie des Sciences, sur l’équation de Kolmogoroff.

Le fonds se compose de la documentation soit générée par les échanges de Bernard Bru avec la communauté des historiens des mathématiques et des probabilistes (correspondance, tirés à part), soit constituée pour ses recherches et ses cours à partir notamment des collections de l'Institut Henri Poincaré lors de son transfert partiel vers la bibliothèque mathématique de Jussieu, classée par auteurs et par thème par Marie-France Bru ; des notes de travail manuscrites qui complémentent ces publications ; ainsi que des archives produites par l'entreprise de publication des lettres d'Henri Lebesgue préparée avec Pierre Dugac et par les séminaires et journées d'études auxquels il a participé.

Historique de conservation : fonds donné par Bernard Bru en deux versements : le 28 juin 2022, traité en 2023, puis le 21 novembre 2023, à traiter.

Instrument de recherche : en ligne sur Calames

Localisation : Salle Paul Belgodère

Cote : 2HA

Volumétrie : 44 boîtes de conservation

Couverture : 1897-2019

Localisation : Réserve sous-sol R41

Volumétrie : 9 larges cartons

AHP

Né le 24 juin 1879 et décédé le 16 février 1953 Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il est un mathématicien français spécialisé dans la théorie des nombres.

Membre de la Société Mathématique de France, il a écrit de nombreux articles dans L'Enseignement Mathématique, les Nouvelles Annales de Mathématiques et plusieurs autres revues françaises et internationales.

Après les avoir acheté en viager, Paul Belgodère (alors directeur de la bibliothèque de l'Institut Henri Poincaré), acquiert en 1949 l'importante bibliothèque et les archives d'André Gérardin, accumulées à Nancy.

Historique de conservation : ami et collègue de Paul Belgodère, bibliothécaire de l'IHP, A. Gérardin travaille après la Seconde Guerre Mondiale avec lui en qualité d’archiviste à « l’Intermédiaire des Recherches mathématiques ». P. Belgodère acquiert en viager les divers fonds d'archives conservés par A. Gérardin, ainsi que ses archives personnelles. Les archives ont très probablement été transférées à l’IHP entre 1945 et 1953.

Localisation : Salle Paul Belgodère

Volumétrie : 2 cartons + 6 boîtes de conservation + documents à part

Localisation : Salle Paul Belgodère

Volumétrie : 1 carton

Localisation : Salle Paul Belgodère

Volumétrie : 3 boîtes de conservation

Né le 7 septembre 1884 à Lyon et décédé le 17 mars 1955 à Paris. Il s'est surtout illustré dans la théorie des fonctions de la variable complexe et ses applications à la théorie des équations fonctionnelles.

En 1938, il a été président de la Société mathématique de France et en 1948, il a reçu le prix Poncelet, après avoir reçu le prix Francœur en 1925.

Cote provisoire : Salle Paul Belgodère

Volumétrie : 2 boîtes simples + 1 carton

AHP

Né le 16 janvier 1920 à Paris où il est mort le 4 mai 2004. Il est un physicien français, résistant, communiste, puis en rupture avec le Parti communiste français, il est l'un des acteurs des événements de Mai 1968 en France.

Il est l'auteur de plus de 200 articles scientifiques, a coécrit et publié un grand nombre d'ouvrages. Sa théorie du potentiel quantique permet de comprendre de quelle façon les particules communiquent entre elles, même si le potentiel ne comporte pas d’énergie.

Localisation : Salle Paul Belgodère

Cote : 3HA

Volumétrie : 9 boîtes de conservation + 1 carton

Fonds de livres anciens

Parmi les ouvrages du XVIIe siècle, vous trouverez dans la Salle Paul Belgodère des oeuvres de Kepler, François Viète, René Descartes, Cavalieri ou Huygens. Dans les titres du XVIIIe siècle se trouvent notamment les ouvrages de Daniel Bernoulli, Isaac Newton, Jean Le Rond d'Alembert, Leonhard Euler et Condorcet.

Le plus ancien ouvrage est le livre d'Oronce Fine consacré aux commentaires des six premiers livres de géométrie d'Euclide, imprimé en 1536.

Ce fonds n'est pas en accès direct. Merci de vous adresser à l'accueil de la bibliothèque ou de nous contacter par email. Il est recommandé d'observer les conditions de manipulation préconisées.