Un bouquet de fleurs pour Poincaré

Des peintures murales réalisées par les élèves du studio « Art Mural et Poétique des espaces » de l’École nationale supérieure des arts décoratifs.

 À l’occasion des 110 ans de la mort d’Henri Poincaré, l’escalier de l’institut se pare de nouvelles couleurs qui ne doivent rien au hasard. Elles résonnent et rebondissent d’étage en étage, sublimant la réverbération de la lumière.


Chaque palier se déploie tel une fleur, s’offrant généreusement à la communauté. Tous racontent une histoire, rendent hommage à la recherche, aux mathématiques, à la physique et à Henri Poincaré. Mais surtout ils célèbrent la puissance et la joie lumineuse de la rencontre entre diverses disciplines.


Alors, esprits curieux, empruntez cette promenade à travers un laboratoire de couleurs et de langages. Peut-être y croiserez-vous l’inspiration ou le souffle d’un être au cœur profond.

 

Date de réalisation : 2021/2022
Direction artistique : Giuseppe Caccavale, artiste et enseignant, École nationale supérieure des arts décoratifs.
Réalisation : Yoann Bry, Audrey Caume, Imane Chaheb, Jeremy Huchet, Niknaz Khalouzadeh, Théo Ponce, Mandresy Randrianarivony, Lou-Anne Spirin, Emma Watson. Remerciements à Marie Bellan, Léa Grabowski, Simon Thoument

Deux formules, qui dans une lumière renouvelée, nous amènent à regarder autrement.  
À l’ombre du savoir d’Henri Poincaré.

Par sa succession d’escaliers, la création donne à voir les divers chemins des chercheurs et chercheuses.
Ces camaïeux de bleus et de verts illustrent cette partie commune de l’institut, où leurs routes se croisent.

Henri Poincaré était un savant aux idées foisonnantes en mathématiques et en physique. Et cet institut qui porte son nom est un temple de la connaissance et de la recherche. Cette œuvre murale cherche ainsi à faire écho à l’esprit du chercheur en reprenant ses brouillons, équations, ratures et manuscrits.

Un travail sur la recherche : ce territoire d’expérimentation et de rencontre. L’image se crée de liens, d’assemblages et d’interactions entre l’histoire de l’institut et celle du quartier.

Faire se rencontrer l’écriture et le mur, celui-ci devient un espace textuel, une page blanche à investir. Aérer le texte pour qu’il prenne une dimension graphique plus sensible

Pour réaliser ce projet, j’ai fait un vœu - selon une vieille tradition iranienne toujours en pratique - sur le recueil de poèmes de Hafez, et j’ai ouvert un de ses poèmes par hasard.  Le troisième vers d’un poème en contenant dix a été choisi. Voici ce qu’il nous dit :
« Il sera éternel à jamais celui dont le coeur a connu l’amour
Et le monde gardera ces traces »
J’ai écrit ce poème en persan en m’inspirant de la forme d’écriture Koufi, l’une des premières formes de calligraphie de l’alphabet perso-arabe.

En partant de l’expérience en ligne « Promenades aléatoires dans l’espace » proposée par le CNRS nous avons élaboré une grille en 3 dimensions recopiant les étages de l’Institut Henri Poincaré. Selon le même procédé aléatoire - mais appliqué à notre grille-institut - la forme qui se crée pas après pas devient une promenade entre les murs de l’institut.

Géométrie hyperbolique.
Ce projet consiste en une réappropriation graphique du langage visuel et formel issu de la géométrie non euclidienne, tout particulièrement dans les figures hyperboliques d’Henri Poincaré.