Premier invité physicien de ce podcast, Rémi Monasson nous rappelle que l’Institut Henri Poincaré est dédié non seulement aux mathématiques, mais aussi à la physique théorique.
Originaire de Vesoul (Haute-Saône), il a été de 2018 à 2020 directeur-adjoint de l’Institut Henri Poincaré, directeur de recherche au CNRS, professeur à l’Ecole Polytechnique, rattaché au laboratoire de physique de l’École Normale Supérieure. Ses recherches portent sur la physique statistique des systèmes désordonnés et ses applications interdisciplinaires, notamment la modélisation des systèmes biologiques.
Au fil de cet entretien, Rémi Monasson revient sur son parcours (classes préparatoires à Strasbourg, puis ENS en section mathématiques) en lançant d’emblée : « J’ai toujours été très motivé par la physique et la manière de penser des physiciens ». Manière de penser qui se caractérise par « un équilibre permanent à trouver entre être précis et être profond ».
Engagé dans son mandat de directeur-adjoint de l’IHP, il évoque les changements impulsés dans la stratégie scientifique de l’institut afin notamment de donner une place aux champs émergents de la recherche en physique.
Amené depuis le début de sa carrière à travailler au sein d’équipes interdisciplinaires, il explore cette spécificité de ses travaux de recherche en se référant en particulier à une communication récente publiée dans la revue Science en juillet 2020. Portant sur la conception de protéines nouvelles, celle-ci fait l’objet de la chronique « médiation scientifique » d’Adrien Rossille.
Dans la dernière partie de l’entretien, Rémi Monasson témoigne son attachement à l’enseignement en appuyant sur l’enrichissement que constitue le contact avec les étudiantes et les étudiants pour un chercheur. Il évoque aussi son souhait de voir davantage les scientifiques prendre part au débat public, et être sondés sur des questions d’actualité.