Sylvain Faure

Attaché à montrer que l’on peut faire des mathématiques son métier en suivant des parcours divers et non exclusivement « formatés » par les classes préparatoires et les grandes écoles, Sylvain Faure revient dans cet entretien sur son parcours singulier et sur ses travaux, soulignant la transversalité et la variété des applications des mathématiques.

Titulaire d’un DEA d’analyse numérique et équations aux dérivées partielles, puis d’une thèse sur les méthodes numériques pour la mécanique des fluides, ce mathématicien natif de Saint-Etienne (Loire) est aujourd’hui ingénieur de recherche au CNRS et responsable du Pôle de Calcul du laboratoire de mathématiques d’Orsay Paris-Saclay. La fonction de soutien aux chercheurs et chercheuses qui caractérise son métier d’ingénieur de recherche lui permet de conduire des travaux variés sur des thématiques elles aussi très diverses, et la plupart du temps au sein d’équipes riches d’une grande interdisciplinarité. Avec enthousiasme, il évoque ainsi ses travaux en micro-magnétisme, en médecine nucléaire, ou encore sur les mouvements de foules.

Grâce à la chronique « médiation scientifique » d’Adrien Rossille, Sylvain Faure (qui compte parmi les scientifiques ambassadeurs du musée des mathématiques de l’IHP) explique la genèse de l’un des deux jeux interactifs qu’il a co-créé pour l’espace « Modéliser » de la Maison Poincaré. Nommé « Sauve qui peut », celui-ci simule des mouvements de foules qui mettent à l’épreuve les intuitions premières des joueurs et joueuses.

En fin d’émission, l’ingénieur raconte aussi comment l’entreprise Signactif, qu’il a créée en 2015, propose à destination d’entreprises diverses des modèles de calcul robustes permettant par exemple de gérer les flux piétonniers et d’imaginer une signalétique dynamique lors de grands festivals, ou encore de calculer le temps d’attente dans des restaurants d’entreprises.